Le Pr Claude Got, professeur honoraire de médecine et spécialiste en accidentologie routière, commente la publication par Le Journal du Dimanche d'une cartographie des routes les plus meurtrières, réalisée avec un recul de 10 ans par La Ligue contre la violence routière. Il applaudit à la décision de réduire la vitesse à 80 km/heure au 1er juillet sur ces voies particulièrement dangereuses, alors que le nombre d'accidents de la route est reparti à la hausse. "C'est la vitesse qui est meurtrière, pas la route qui est un support inerte", commente le Pr Got. "Autrefois, il y avait plus de 20 morts par an sur le périphérique parisien, aujourd'hui seulement un ou deux. Si la mortalité y a dégringolé, c'est grâce à la mise en place de radars puis à la réduction de la vitesse maximale", déclare au JDD ce professeur de santé publique, spécialiste des violences routières depuis 45 ans et militant contre les lobbies de la vitesse Le Pr Got sait bien, "comme les pompiers ou les gendarmes", que se sont sur ces routes "départementales et nationales à double sens, sans séparateur central, où l'on recense le plus de tués". Ce sont de "belles routes, souvent droites, avec une chaussée en bon état et une visibilité correcte", mais elles ont un trafic élevé, notamment par les salariés qui se rendent quotidiennement au travail. "Une très bonne route où passent 10 000 véhicules par jour tue plus qu'une petite route traversée par seulement 200 véhicules". Il justifie la publication de ces cartes dans le JDD car, avec le débat sur la réduction à 80 Km/heure sur ces routes "je n'avais jamais entendu proférer autant de mensonges, souvent dans la bouche d'élus, ce qui est très grave". Or, insiste-t-il, "à chaque fois que des politiques ont eu le courage de réduire, ce fut mathématique : des vies ont été sauvées". Sa prochaine bataille "pas facile, mais pas non plus impossible" visera la réduction de la vitesse maximale sur les autoroutes. [avec lejdd.fr]
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