C'est à l'unanimité que les sénateurs ont voté en faveur de l'autorisation des examens génétiques post-mortem. Si elle est approuvée par les députés, la loi permettrait de prévenir certaines maladies chez les membres de la famille du défunt.
Le Sénat a adopté ce mercredi à l’unanimité une proposition de loi du sénateur Alain Milon (LR) permettant les examens génétiques sur les personnes décédées. Le texte autorise les analyses génétiques post-mortem dans l’intérêt thérapeutique des "ascendants, descendants et collatéraux" des personnes décédées. Jusqu’ici, ces examens n’étaient possibles qu’au seul bénéfice de la personne en faisant l’objet. Outre l’intérêt médical des proches, la loi conditionne la réalisation des analyses génétiques à l’absence d’opposition expresse du défunt. Autres impératifs : la prescription de l’examen par "un médecin qualifié en génétique" et la conduite de celui-ci à la demande d’un "membre de la famille potentiellement concerné". La rapporteure de la commission des affaires sociales Catherine Deroche (LR) a salué " une clarification bienvenue au regard des pratiques médicales ", ouvrant la voie à une amélioration de « la politique de prévention et l’accès aux soins dans notre pays ». Avant ce vote, Agnès Buzyn s’était dite "a priori" favorable au texte, regrettant cependant qu’il n’ait pas été discuté dans le cadre des débats préalables à la révision des lois de bioéthique. Le texte doit maintenant être approuvé par les députés. La date de son examen n'a pas encore été fixée. [Avec AFP]
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