Un rassemblement sera organisé le 5 juillet prochain à 14 heures, devant le ministère de la Santé, à l'initiative du Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR). Soutenus par d'autre professions paramédicales, ils vont protester contre l'arrêté ministériel sur la formation des chiropracteurs, "qui leur offre la possibilité de réaliser la quasi-totalité des actes de kinésithérapie". Mais les chiropracteurs se moquent de ces réactions "inappropriées".
Le 5 juillet à 14 heures est prévue la réunion du Haut conseil des professions médicales. Et c'est le moment choisi par le SNMKR, soutenu par des infirmières, des orthophonistes notamment, pour donner de la voix et protester contre l'arrêté de formation des chiropracteurs, qui, estiment-ils, trace un champ d'intervention empiétant largement sur celui des kinés. Une pétition réclamant à la ministre de la Santé, le retrait de ce texte, a obtenu 70 000 signatures, l'Ordre des Kinés a saisi le ministère de la Santé, toutes les instances scientifiques et syndicales de la spécialité se sont élevées contre le décret du 13 février et son arrêté d'application du 15 mars dernier. Selon la FNMKR, cet arrêté ouvre la voie à une "dérégulation des professions de santé et à terme un possible déremboursement des actes de kinésithérapie pour les patients". La lecture est évidemment tout autre, du côté des chiropracteurs, qui se réjouissent de leur nouveau référentiel métier, et considèrent que ces textes réglementaires "finalisent la reconnaissance de ces professionnels de la santé tout en assurant la qualité et la sécurité de la prise en charge chiropractique des patients souffrant de troubles musculo-squelettiques, particulièrement au niveau de la colonne vertébrale". Représentant le secteur (1 400 professionnels labellisés par un diplôme équivalent à un master 2), l'AFC qualifie les réactions des kinés de "corporatistes et protectionnistes (…) pour le moins inappropriées, voire anachroniques". Les chiropracteurs appellent au contraire à la "complémentarité et pluridisciplinarité au service des patients" et affirment qu'ils y sont prêts. Au ministère de la Santé d'arbitrer.
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