Le très controversé Pr Joyeux de retour devant le Conseil de l'Ordre

22/05/2018 Par Aveline Marques
Déontologie

Radié en première instance pour sa pétition médiatique contre l'usage du vaccin Infanrix Hexa, le Pr Henri Joyeux avait fait appel de cette décision, se défendant d'être un anti-vaccin.

Le sort de l'ancien chirurgien cancérologue montpelliérain, âgé de 72 ans, se jouera ce jeudi, devant la chambre disciplinaire du Conseil national de l'Ordre des médecins. Retraité depuis 2014, le Pr Henri Joyeux a été radié en première instance par l'Ordre du Languedoc-Roussillon en juillet 2016 après avoir mis en ligne une pétition contre l'usage du vaccin hexavalent Infanrix Hexa, dans laquelle il fustigeait la présence d'"aluminium et de formaldéhyde, deux substances dangereuses voire très dangereuses pour l'humain et en particulier le nourrisson". Des propos "dangereux", "non appuyés sur des bases scientifiques" et qui portent "atteinte à la profession" selon le Dr Patrick Bouet, président du Cnom, qui avait porté plainte. La pétition, toujours en ligne, compte plus de 1.1 million de signataires.   "Emmanuel Macron n'a aucun lien avec le Pr Joyeux et défend la vaccination"   Très populaire chez les anti-vaccins, le Pr Joyeux s'est toujours défendu d'en être un. "Nous ne sommes pas contre les vaccins mais pour qu'ils soient utilisés à bon escient et qu'il n'y ait pas d'abus", avait-il affirmé le 7 novembre, lors d'une conférence organisée dans un théâtre parisien avec le Pr Luc Montagnier, pour protester contre l'extension du nombre de vaccins obligatoires pour les enfants. Il avait dénoncé "une dictature vaccinale", "une manipulation de la population" et "des experts dans les ministères qui sont extrêmement proches des labos""Le meilleur de tous les vaccins, c'est le lait maternel", avait affirmé le Pr Joyeux.

Quant au Pr Montagnier, prix Nobel 2008 pour la découverte du virus du sida, il avait soutenu que les vaccins pouvaient être liés à des risques de mort subite du nourrisson. Des propos qui avaient scandalisé les académies de médecine et de pharmacie. A l'issue de l'audience en appel de jeudi, la décision sera mise en délibéré et devrait être rendue dans quelques semaines.   [avec AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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