La HAS n'a pas accordé sa certification au CH de Châteaudun. Le centre hospitalier va mettre en place un plan d'action pour remédier aux problèmes notifiés notamment en gynéco-obstétrique et au bloc opératoire, sous la surveillance de l'ARS, informe Hospimedia.
La Haute autorité de santé a officiellement informé le centre hospitalier de sa non-certification, une décision qualifiée de "sévère et exceptionnelle" par le directeur par intérim, Christophe Blanchard. Elle a été prise à la lecture des résultats des contrôles menés fin 2017 par des experts-visiteurs dans les secteurs de la gynécologie, au bloc opératoire, dans le circuit du médicament, sur la traçabilité du dossier patient ou le management de la qualité et des risques. Les experts ont constaté "de nombreux écarts par rapport aux règles de bonnes pratiques de soins et à la réglementation prévue par le Code de la santé publique". Selon ces constats, "la qualité et la sécurité des processus de soins ne sont pas encore suffisamment garanties" dans certains domaines, rapporte Hospimedia.fr En parallèle, le CH de Châteaudun a fait l'objet d'une procédure de contrôle et d'inspection réalisée par l'ARS Centre-Val de Loire, qui a confirmé le constat des dysfonctionnements, "porteurs de risques dans la prise en charge des accouchements" notamment. Sur ce point, l'ARS rappelle que l'activité d'obstétrique est un secteur particulièrement à risque et que la priorité absolue doit être donnée à la sécurité des accouchements. "Il ne peut être envisagé de maintenir des situations porteuses de risques pour les femmes et les bébés", explique l'ARS. En février dernier, des élus s'étaient opposés à cette décision assimilée à un "démantèlement" des services du centre hospitalier. Le directeur par intérim qui a pris son poste en février dernier a déjà mis en place un plan d'actions prioritaire : mise aux normes des plannings des gynécologues-obstétriciens et des anesthésistes "en demandant le respect des temps de repos sécuritaire" ; lancement de la rédaction de procédures pour garantir la sécurité et la maîtrise des risques au long cours du patient ; ré-identification des responsables de chaque processus et des instances de pilotage de la qualité…Le plan d'actions prévoit aussi une analyse des pratiques médicales. Enfin, ce plan vise à mettre en place des solutions dès les mois d'avril et de mai pour pallier le manque de médecins et d'infirmiers spécialisés dans certaines disciplines comme l'anesthésie et la gynécologie. Un comité de pilotage qualité stratégique exceptionnel est chargé du pilotage. Il doit se réunir le 25 avril. [Avec Hospimedia.fr]
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