"Un bon coup de cyanure et paf!" : un généraliste poursuivi pour ses propos sur les handicapés
Un généraliste de Cherbourg a été suspendu six mois après avoir défendu la "logique de la solution finale" pour les personnes handicapées. Il a fait appel et a de nouveau été entendu par ses pairs.
C’est une infirmière de la maison d’accueil spécialisée (MAS) de la Glacerie, une commune du Nord Cotentin, qui a rapporté les faits à sa hiérarchie au mois de janvier. L’infirmière et le généraliste attendent une ambulance qui doit transporter un patient grabataire vers l’hôpital de Cherbourg. Dans le bureau des infirmières, le médecin partage alors ses réflexions sur la place dans la société "des neuneus" hébergés au sein de l’établissement. Pendant quarante minutes, le généraliste développe sa réflexion. Il aborde le sort réservé aux handicapés et aux homosexuels par le régime nazi. Le médecin évoque leur extermination et explique que "les nazis ont pris les individus qui ne servaient à rien dans la société". Il ajoute que seuls ceux qui ont servi de cobayes "ont été utiles, de cette façon". Pour le généraliste : "Si on parle de façon intellectuelle, c’est logique." À propos des handicapés, le médecin va plus loin. Il dit ne pas comprendre "qu’on les laisse se reproduire" et les compare alors à "des bâtards". Selon lui, la stérilisation des personnes en situation de handicap serait tout simplement "une bonne chose". Solution ultime, il va jusqu’à évoquer leur euthanasie avec "parfois, un bon coup de cyanure et paf !". Face à la chambre disciplinaire de l'Ordre régional, en juin dernier, le généraliste n'avait pas nié ses propos mais assurait avoir été mal compris. "Des paroles sorties de leur contexte et mal comprises par l'infirmière", selon lui. "Des propos cyniques, désabusés et philosophiques". Quant à l'allusion à l'extermination des handicapés, elle aurait été faite, selon son avocat, dans la sphère privée. L'avocate qui défend l'Acais, une association du Nord Cotentin qui milite pour l'insertion des handicapés mentaux, ne croit pas à un "laisser-aller accidentel" du généraliste, mais dénonce son "habitude à prôner l'euthanasie". Les deux nouveaux témoignages ont été recueillis depuis la première audience, il y a six mois. Évoquant l'état de santé d'un patient handicapé, le médecin aurait notamment préconisé le recours "à une cartouche de sanglier", avant de prôner l'euthanasie d'une autre patiente handicapée. En attendant une éventuelle sanction pénale, la chambre disciplinaire du conseil régional de l'ordre se prononcera avant la fin du mois. [Avec Leparisien.fr]
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