Les personnes séropositives décédées pourront désormais recevoir des soins funéraires de conservation des corps, ce qui leur étaient interdits depuis 1986, selon un arrêté paru jeudi au Journal officiel.
La levée de cette interdiction, qui concerne aussi les personnes décédées atteintes d'hépatites, était réclamée de longue date par les associations de lutte contre le sida. Elle prendra effet le 1er janvier 2018. Selon l'arrêté publié jeudi et signé par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le sida et les hépatites ont été retirés de la liste des maladies concernées par cette interdiction. Les soins funéraires de conservation des corps restent interdits dans le cas de personnes qui seraient décédées de la maladie de Creutzfeld-Jakob, de tout "état septique grave", de la rage, du choléra ou de la peste. Juste après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, des associations de lutte contre le sida l'avaient interpellé pour lui demander la levée de l'interdiction. "Trente et un ans après son instauration, vous avez, Monsieur le Président, l'occasion de mettre un terme à cette discrimination gravée dans le droit français. Nous vous demandons de la saisir, sans attendre", avaient ainsi demandé Act-Up Paris, AIDES, Sidaction et SOS Hépatites dans un communiqué commun. Ces associations avaient souligné "qu'aucun cas de transmission du VIH à un professionnel des soins funéraires dans le cadre de son activité (n'avait) été rapporté". [avec AFP]
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