A la suite d'une interruption de production du Viperfav par Sanofi, la région Paca souffre d'une pénurie d'antivenin et compte la solidarité des autres régions.
"Il n'y a plus beaucoup d'antivenin pour tout Paca, les lots qui restent risquent de ne pas suffire", a indiqué à l'AFP le docteur Audrey Boulamery, du centre antipoison de Marseille. "Il va falloir gérer des retards de traitement des personnes mordues", a estimé le médecin. Jointe par l'AFP, l'ARS a assuré que la solidarité entre régions permettrait de pallier la pénurie en acheminant des antivenins d'autres régions. "C'est quelque chose qu'on est déjà habitués à faire : tous les centres hospitaliers ne disposent pas de l'antivenin donc on achemine le produit vers le patient ou le patient vers l'antivenin, selon les cas", a expliqué le Dr Boulamery. Selon elle, c'est une interruption de la production du "Viperfav" par Sanofi, qui serait à l'origine du manque. Sanofi Pasteur indique sur la fiche du produit sur son site web que la date de péremption des unités disponibles est prolongée à septembre 2017. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) a quant elle indiqué sur son site le 19 mais que le Viperfav était "en rupture de stock". En cas de morsure de vipère, il est recommandé de laisser la victime se reposer, et de ne pas utiliser de dispositif type "aspi-venin", inefficace dans ces cas-là. Il faut appeler les secours au plus vite, l'antivenin étant d'autant plus efficace s'il est administré tôt. Le Dr Boulamery rappelle toutefois que toute morsure ne nécessite pas de traitement par Viperfav, car il n'y a pas toujours d'envenimation. [avec AFP]
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