Il prescrivait de la morphine à la demande : prison avec sursis requise contre un généraliste
Cet ancien médecin, suspendu par l'Ordre, comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Dijon. Il aurait escroqué la Sécu et délivré de la morphine un peu trop facilement. Une jeune toxicomane, sœur d'un de ses patients, est décédée.
"J'ai perdu ma lucidité", a confessé à l'audience cet ancien médecin "pas très autoritaire". A tel point que certains patients en ont profité pour se faire délivrer des ordonnances de complaisance. C'est le cas d'un homme, qui venait consulter jusqu'à trois fois par semaine pour obtenir de la morphine prétendument destinée à sa mère. Cette drogue, il se l'injectait en fait dans le cou. Sa sœur aussi a bénéficié de quelques ordonnances, alors qu'elle n'était pas sa patiente. Un soir, après l'injection de plusieurs substances -dont la morphine, elle est décédée. La CPAM est remontée jusqu'au généraliste, a découvert qu'il ne respectait pas la loi sur les stupéfiants et qu'il facturait des consultations fictives. Le préjudice est estimé à 65 000 euros. "J'aime le contact humain, mon défaut c'est sûrement d'avoir été trop proche de mes patients", regrette-t-il à la barre. Suspendu par l'Ordre des médecins, le prévenu exerce désormais en tant qu'aide-soignant dans une maison de retraite. Le parquet a requis 3 ans de prison avec sursis, et l'interdiction à vie d'exercer la médecine. Le tribunal rendra sa décision le 15 juin prochain. [avec Francebleu.fr]
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