Les dernières nominations au sein du collège de la Haute autorité de santé, hérissent les deux syndicats, qui dénoncent le règne des "technos" au détriment des médecins de terrain libéraux.
C'est le dernier cadeau de Marisol Touraine, raille la CSMF dans un communiqué. Lundi soir, la composition du nouveau collège de la Haute autorité de santé a été dévoilée et "contrairement à la tradition depuis de nombreuses années", il ne comporte aucun médecin libéral. "C'est une nouvelle pierre à l'étatisation de la médecine", ajoute le SML. Pourtant, la présidente de l'Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, rejoint ce collège, et vient de démissionner du CNOP. On comptera désormais trois médecins hospitaliers ou salariés au sein du collège, le Pr Christian Thuillez, ancien président de la conférence des doyens des facultés de médecine et les Drs Elisabeth Bouvet, infectiologue à l'hôpital Bichat (Paris) et Cédric Grouchka (médecin de santé publique). "La ministre de la Santé, visiblement rancunière à l’égard des médecins libéraux, a préféré des hauts fonctionnaires ou des technocrates", raille la Confédération. " La ministre de la Santé, qui désignait trois membres, a en effet offert des postes à deux hauts fonctionnaires de son ministère et à un économiste", surenchérit le SML, en fustigeant le règne des "technos".
Ainsi, selon la CSMF, la HAS devient "un clone du ministère actuel éloigné des réalités du terrain. "Comment va-t-elle évaluer la médecine ambulatoire, les parcours de soins ou l’efficience des prises en charge de ville, de façon indépendante et pertinente ?", s'interroge la centrale. Le SML reconnaît la nécessité, pour les médecins libéraux comme pour les patients, d'une "autorité indépendante de la technostructure ministérielle, pour contribuer à la régulation du système de santé par la qualité et apporter des avis constructifs". "En faisant sortir les médecins libéraux du collège de la HAS, la ministre de la Santé apporte une nouvelle pierre à l'étatisation du système de santé et démontre que, jusqu’au bout, elle a porté une politique anti-médecins", dénonce le syndicat.
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