Cancer du col utérin : une prévention à améliorer

25/01/2022 Par Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
Malgré le dépistage et la vaccination, on dénombre encore actuellement près de 3 000 nouveaux cas annuels de cancer du col de l’utérus et 1 100 décès. En cause, la trop faible participation des femmes au dépistage organisé, et une trop faible couverture vaccinale contre les papillomavirus (HPV) chez les adolescentes, même si elle est en progression depuis plusieurs années.

  Ainsi, sur la période 2018-2020, seules 59% des femmes de 25-65 ans ont été dépistées. Ce taux progresse légèrement par rapport à la période 2017-2019 (58%), et ce, malgré une forte baisse liée au confinement en mars, avril et mai 2020. « La crise sanitaire liée au Covid-19 ne semble pas avoir eu d’impact notable sur la couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus, dans la mesure où il y a eu un rattrapage au cours des mois qui ont suivi » confirme Santé Publique France, qui publie cette actualisation des données épidémiologiques. Le taux de dépistage reste cependant insuffisant, et loin des 70% préconisés par l’Union européenne.
On observe des disparités fortes en fonction de l’âge et du lieu d’habitation. Ainsi, si près de 2/3 (65%) des femmes de 25 et 45 ans sont dépistées, ce chiffre tombe à 45% celles de 60-65 ans. Les couvertures les plus faibles (<50%) sont observées dans les départements et régions d’Outre-mer, à l’exception de La Réunion, ainsi qu’en Ile de France (Seine-Saint-Denis, Val d’Oise et Val de Marne). Les couvertures les plus élevées (>67%) sont retrouvées dans le Rhône, en Haute Garonne, en Isère et dans le Haut-Rhin. En outre, l’intégration du test HPV dans le programme national de dépistage organisé se fait rapidement : chez les femmes âgées de 30 à 65 ans, il représentait moins de 1% des tests de dépistage en 2019, 25% en 2020 et 65% au cours des 6 premiers mois de 2021. La vaccination anti-HPV des filles et des garçons âgés (depuis 2021) de 11 à 14 ans (avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans), apparait aussi largement insuffisante, avec une couverture vaccinale de 41% chez les adolescentes en 2020 pour 1 dose (35% en 2019) et 33% pour le schéma complet (28% en 2019). Dans ce contexte, l’Institut national du cancer (INCa) a développé de nouveaux outils de sensibilisation et d’information : un programme de chroniques radios permettant de revenir sur les points clés du dépistage ; et des courriers envoyés aux femmes n’ayant pas réalisé le dépistage dans les intervalles de temps recommandés. En outre, pour les professionnels de santé en charge du suivi gynécologique des femmes, l’INCa propose un outil intéractif permettant de visualiser les étapes de son intervention dans le dépistage, et d’accéder aux examens recommandés en fonction du profil des femmes, aux référentiels et aux documents d’information grand public.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

26 débatteurs en ligne26 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6