Cet anneau en silicone appelé Andro-switch ne dispose pas d'une certification européenne, le marquage CE, "seul élément permettant d'en garantir l'efficacité ainsi que la sécurité d'utilisation", a fait valoir l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour qui il ne doit donc plus être utilisé. Seule exception : "Il pourra néanmoins l'être seulement dans le cadre d'un essai clinique dûment autorisé permettant d'évaluer s'il est sûr et efficace", poursuit l’agence.
Sans ces données, "rien ne permet d'écarter la possibilité que l'utilisation de l'Andro-switch puisse conduire à une grossesse non désirée, puisse être responsable d'éventuelles atteintes à la santé des utilisateurs (...) ou encore puisse causer des problèmes de santé aux enfants qui auraient été conçus avec ce dispositif de contraception", note l'ANSM. Selon elle, "une attention particulière doit être portée à toute gêne, douleur ou difficulté à uriner que peut ressentir le porteur de l'anneau", avec un "risque potentiel de sténose de l'urètre".
Cette décision "confirme le faible engagement des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds pour le soutien" de la contraception masculine, a pour sa part déploré Thoreme, la société qui commercialise l'anneau, sur son site internet. Selon la société, l'obtention d'un marquage CE "implique des démarches administratives et des essais cliniques extrêmement coûteux" qu'elle est "incapable de mettre en oeuvre sans soutien financier".
Cet anneau doit être placé autour des bourses et de la base du pénis. Porté toute la journée (mais pas la nuit), il entraîne une remontée des testicules hors du scrotum. Habituellement 2 à 4 degrés plus froides que le reste du corps, les glandes sexuelles ainsi réchauffées ne produisent plus de spermatozoïdes. Selon ses concepteurs, l'homme devient infertile après trois mois d'utilisation quotidienne, un processus réversible lorsqu'il cesse de porter l'anneau.
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