Les auteurs ont réalisé des analyses observationnelles à partir des données de 33 études prospectives portant sur 500 962 personnes sans antécédents connus de maladie coronarienne ou d'accident vasculaire cérébral au départ. Les analyses de randomisation mendéliennes ont été faites dans quatre études de cohorte de population (UK Biobank, EPIC-CVD et deux études basées sur la population de Copenhague) comprenant 386 406 sujets d'âge moyen et d'ascendance européenne, dont 33 546 personnes qui ont développé une maladie coronarienne, 18 166 personnes qui ont eu un accident vasculaire cérébral, et 27 885 personnes qui sont décédées. Les principaux critères de jugement étaient d’une part la maladie coronarienne, définie comme une cardiopathie ischémique mortelle ou un infarctus du myocarde non mortel, d’autre part les accidents vasculaires cérébraux, définis comme toute maladie cérébrovasculaire, et enfin la mortalité toutes causes confondues. Les analyses observationnelles suggèrent des associations inverses entre la survenue d’événements coronariens, d’accidents vasculaires cérébraux et la mortalité toutes causes confondues avec une concentration faible de 25(OH)D. Dans les analyses génétiques à l'échelle de la population, il n'y avait aucune association de la 25(OH)D génétiquement prédite avec une maladie coronarienne, un accident vasculaire cérébral ou la mortalité toutes causes. Cependant, pour les participants présentant une carence en vitamine D (concentration de 25[OH]D <25 nmol/L), les analyses génétiques ont fourni des preuves solides d'une association inverse avec la mortalité toutes causes (odds ratio pour une augmentation de 10 nmol/L de concentration de 25[OH]D génétiquement prédite = 0,69 [IC 95 % : 0,59-0,80] ; p<0,0001) et d’une association inverse non significative pour l'AVC (0,85 [0,70-1· 02], p=0,09) et les maladies coronariennes (0,89 [0,76–1,04] ; p=0,14). Une stratification plus fine des participants a trouvé des associations inverses entre les concentrations génétiquement prédites de 25(OH)D et la mortalité toutes causes jusqu'à environ 40 nmol/L. Les analyses de randomisation mendéliennes stratifiées suggèrent une relation causale entre les concentrations de 25(OH)D et la mortalité chez les individus ayant un faible statut en vitamine D. Ces résultats ont des implications pour la conception des essais de supplémentation en vitamine D et les stratégies potentielles de prévention des maladies.
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