Les connaissances des Français concernant les risques cardiovasculaires associés au tabagisme sont encore insuffisantes, rapporte une étude française dont les résultats viennent d’être publiés dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 5 janvier 2021. Cette étude a été réalisée à partir des données du Baromètre de Santé publique France 2019 sur une population de plus de 5.000 adultes âgés de 18 à 85 ans. Il en ressort que si 9 Français sur 10 ont conscience que le tabac constitue un facteur de risque de maladies cardiovasculaires ou d’AVC, ils pensent que ce risque n’est présent que pour une forte consommation : un tiers croit qu'il faut fumer plus de 10 cigarettes pour être à risque cardiovasculaire (19,1% entre 10 et 20 cigarettes et 13,8% plus de 20 cigarettes). Et seule 1 personne sur 4 a connaissance d’un risque augmenté de manière rapide (moins de 5 ans de tabagisme); et 28% pensent qu'il est nécessaire de fumer plus de 20 ans pour cela. Les personnes ayant le plus conscience du risque associé au tabac sont celles âgées de 45 à 64 ans et celles avec un niveau de diplôme élevé (supérieur au baccalauréat), ainsi que les femmes, les ex-fumeurs, les personnes ayant fait une formation aux gestes de premier secours et les personnes se sentant à risque de maladies cardiovasculaires (MCV) ou d'AVC. Les auteurs concluent que "cette étude met en évidence une amélioration importante, ces 20 dernières années, de la connaissance des Français sur le lien entre tabac et maladies cardiovasculaires. Néanmoins, cette connaissance reste très parcellaire, avec une sous-estimation par la population des seuils bas de dangerosité en quantité et en années de tabagisme".
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