Afin de l’identifier, une étude de cohorte a analysé les données individuelles des participants de 6 études de cohorte prospective aux Etats-Unis. Les données initiales sur les habitudes alimentaires ont été obtenues entre 1985 et 2002 et les participants ont ensuite été suivis jusqu’en 2016. Sur les 29 682 participants d’âge moyen 53.7 ± 15.7 ans dont 44 % étaient des hommes, 6 963 événements cardiovasculaires sont survenus et 8 875 décès quelle qu’en soit la cause sont survenus au cours d’un suivi médian de 19 (14.1 – 23.7) années. Les associations entre la consommation de viande transformée, de viande rouge non transformée, de volaille ou de poisson avec les événements cardiovasculaires et la mortalité globale étaient monotones, sauf pour une association non monotone entre la consommation de viande transformée et la survenue de maladies cardiovasculaires (p pour la non linéarité = 0.006).
La consommation de viande transformée était significativement associée à la survenue de maladies cardiovasculaires (hazard ratio ajusté = 1.07 ; IC 95 % = 1.4 – 1.11), différence absolue de risque = 1.74 % (0.85 – 2.63 %). Elle l’était également avec la viande rouge non transformée (HR ajusté = 1.03 ; 1.01 – 1.06), différence absolue de risque = 0.62 % (0.07 – 1.16 %) comme elle l’était pour la consommation de volaille (HR ajusté = 1.04 ; 1.01 – 1.06), différence absolue de risque = 1.03 % (0.36 – 1.70 %). La consommation de poisson n’était en revanche pas associée de manière significative avec la survenue d’événements cardiovasculaires (HR ajusté = 1 ; 0.98 – 1.02), différence absolue de risque = 0.12 % (-0.4 à +0.65 %). La consommation de viande transformée et de viande rouge non transformée était significativement associée à la mortalité globale. Ce n’était pas le cas de la consommation de volaille ou de poisson. Chez les américains, une consommation supérieure de viande transformée ou de viande rouge non transformée ou de volaille mais pas de poisson est significativement associée à une petite augmentation du risque de survenue d’événements cardiovasculaires alors qu’une consommation supérieure de viande transformée ou de viande rouge non transformée mais pas de volaille ou de poisson est significativement associée à une petite augmentation du risque de mortalité globale.
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