Une équipe internationale a donc estimé la prévalence du diabète dans 29 pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires et évalué la relation avec l’éducation, la richesse nationale et l’IMC. Les données individuelles provenant d’enquêtes représentatives sur le plan national de 29 pays conduites entre 2008 et 2016 et totalisant 588 574 participants âgés de plus de 25 ans ont été rassemblées. La prévalence globale dans ces 29 pays était de 7.5 % (IC 95 % 7.1-8) et celle du diabète non diagnostiqué de 7.9 % (4.6-5.3). La prévalence du diabète a augmenté avec la richesse nationale : les pays à faibles revenus avaient une prévalence du diabète de 6.7 % (5.5 – 8.1), celle des pays dont le revenu économique était intermédiaire-bas était de 7.1 % (6.6 – 7.6) alors que la prévalence dans les pays à revenu intermédiaire-haut était de 8.2 % (7.5 – 9). Curieusement, en comparaison avec l’absence d’éducation, le niveau d’éducation était associé à une augmentation du risque de diabète et cela à travers les différents pays après ajustement pour l’IMC : le ratio relatif était de 1.47 (1.22 – 1.78) pour les pays à faibles revenus, était de 1.14 pour les pays à revenu intermédiaire-bas (1.06 -1.23) et de 1.28 (1.02 – 1.61) pour les pays à revenu intermédiaire-haut. En conclusion, parmi 29 pays à revenus moyens ou intermédiaires, la prévalence du DT2 est importante et augmente avec l’augmentation du niveau économique. Contrairement à l’association observée dans les pays riches où le risque de diabète est inversement associé au niveau éducatif, le risque de diabète est supérieur chez ceux qui ont le niveau éducatif le plus élevé dans les pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires, et cela indépendamment de l’IMC. Il est possible que les pays à revenus intermédiaires-bas inclus dans cette analyse soient à un stade avancé dans la transition nutritionnelle sans que le gradient socio-économique n’ait d’effets sur le risque de diabète.
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