Il s’agit de limiter le mésusage lié à ces produits. En effet, des enquêtes récentes de pharmacovigilance ont établi que le tramadol est l’antalgique opioïde qui est à l’origine du plus grand nombre d’« usages problématiques », qui surviennent chez les usagers de drogue mais aussi dans la population générale qui utilise ce produit pour le traitement de la douleur. En particulier, une dépendance avec des signes de sevrage a été largement observée, et ce « même lors de prises à doses recommandées et sur une courte période, entraînant une prise persistante par des patients qui ne présentent plus de douleur » précise l’ANSM. Le tramadol est, en outre, le 1er antalgique impliqué dans les décès liés à la prise d'antalgiques, devant la morphine. Il apparait enfin fréquemment (2ème position derrière a codéine) sur les ordonnances falsifiées présentées en pharmacie. L’agence du médicament rappelle aux professionnels de santé que cet antalgique est indiqué uniquement dans le traitement des douleurs modérées à intenses, et ne doit pas être prescrit dans le traitement de la migraine. Elle recommande de le prescrire pour la durée la plus courte possible, et d’en diminuer la posologie progressivement en vu de l’arrêt du traitement. Elle rappelle enfin les risques de convulsions liés à ce traitement, et indique qu’il doit être délivré dans les plus petits conditionnements possibles, adaptés à la prescription.
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