Implant contraceptif : l’ANSM renforce les mesures pour limiter le risque de migration
Nexplanon (étonogestrel) est le seul implant contraceptif actuellement commercialisé en France. Chaque année, environ 200 000 femmes y ont recours. Le risque consiste en des lésions neuro-vasculaires au site d'insertion (pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité dans la main) et de migration de l'implant notamment dans l'artère pulmonaire. Ces effets sont « potentiellement liés à une insertion profonde ou incorrecte de Nexplanon » précise l’agence. Ils peuvent aussi être liés à une migration à distance de la pose, à la suite d'un choc ou à la répétition de certains mouvements. Une particularité anatomique n'est pas non plus exclue.
Les premiers signalements, notamment dans l’artère pulmonaire, ont eu lieu en 2016, date à laquelle l’ANSM avait mis en place un plan de réduction des risques (obligation de formation, …). Cependant deux études de pharmacovigilance récentes ont mis en évidence que ces incidents ont persisté avec une fréquence d'environ 3,17 pour 100 000 insertions, et que l’information sur ces risques est mal connue des professionnels concernés et des femmes.
Une lettre sera adressée aux professionnels précisant un nouveau site d’implantation : « l'implant devra être inséré à la face interne du bras non dominant, juste sous la peau et le nouveau site d'insertion se situe en regard du triceps, à environ 8 à 10 cm de l'épicondyle médial de l'humérus et 3 à 5 cm postérieur sous le sillon qui sépare le biceps du triceps ». Et l'ANSM recommande « vivement » aux professionnels de santé de se former « en présentiel » à la pose de ces implants.
Une information précise doit être fournie aux femmes avant implantation. Et une carte patiente complémentaire à la notice leur sera remise. Elle les invite à vérifier une à deux fois par mois la bonne disposition de l’implant.
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