L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de rendre les résultats de son expertise concernant les effets sanitaires associés à l’éclairage par LED. Les résultats confirment, en les précisant, que les risques sont bien présents, en particulier pour les enfants. En premier lieu, la lumière bleue (correspondant à une lumière riche en courtes longueurs d’onde), peut conduire à une baisse de l’acuité visuelle. Les effets phototoxiques sont observés à la fois à court terme, liés à une exposition aiguë, et à long terme, liés à une exposition chronique, qui augmente le risque de survenue d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). L’Anses précise que les éclairages domestiques à LED de type "blanc chaud" présentent un faible risque de phototoxicité. En revanche, les lampes torches, les phares automobiles, les décorations ou encore certains jouets, sont plus à risque ; et pourtant "ils ne sont pas couverts par la réglementation actuelle". Autre danger : des troubles des rythmes biologiques et donc du sommeil. Cet impact est présent même pour une exposition "très faible", souligne l’Anses. Et les risques sont plus importants chez les enfants, grands consommateurs d’ordinateurs, smartphones et tablettes. Enfin, l’expertise montre que de nombreuses lampes à LED présentent des variations importantes de l’intensité lumineuse, qui peuvent être responsables de maux de tête, fatigue visuelle, risque accidentel, etc. Au vu des résultats de son expertise, l’Anses émet une série de recommandations afin de limiter l’exposition de la population à la lumière riche en bleu. Elle rappelle la nécessité de privilégier des éclairages domestiques de type "blanc chaud" (température de couleur inférieure à 3 000 K), et de limiter l’exposition de la population (et en particulier des enfants) avant le coucher et pendant la nuit. Elle recommande de faire évoluer le cadre réglementaire, notamment pour l’ensemble des objets disponibles pour le grand public, qui doivent être limités à un risque 0 ou 1 ; pour les phares de véhicules ; et concernant la modulation temporelle de la lumière. Enfin, elle souligne que les moyens de protection (verres traités, les lunettes de protection ou les écrans spécifiques) manquent d’études fiables concernant leur efficacité.
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