Environ 100 000 personnes sont actuellement porteuses de l’hépatite chronique C et resteraient à traiter en France, dont 75 000 l’ignorent. De même, 173 000 personnes vivraient avec le VIH, parmi lesquels 25 000 l’ignorent. Mme Ramassamy considère que des efforts ont été accomplis pour favoriser l’accessibilité aux traitements, en particulier contre l’hépatite C (renégociation des prix, ouverture à de nouveaux prescripteurs…) et pour améliorer la prévention. Cependant, pour la députée, "seule la mise en place du dépistage universel permettrait d’atteindre l’objectif fixé" d’éliminer sur le territoire national l’hépatite C à horizon 2025, comme cela est préconisé dans le plan "priorité prévention" de 2018. "Le dépistage universel et systémique du VIH, du VHC et du VHB permettrait non seulement de réaliser des économies en raison d’une détection précoce, mais bien davantage, de réduire à la fois les complications ainsi que les transmissions", affirme Mme Ramassamy. En France actuellement, la Haute autorité de santé (HAS) préconise un dépistage de l’hépatite C chez les personnes à risque. Cependant de nombreux spécialistes, et en particulier ceux de l’Association française pour l’étude du foie (Afef), se sont exprimés pour un élargissement de ce dépistage, avec la réalisation d’au moins un dépistage (VHC, VHB et VIH) au cours de la vie adulte. En novembre 2018, la HAS avait indiqué étudier la question du dépistage universel pour l’hépatite C. L’Onusida recommande aussi un dépistage universel et combiné pour le VHC, le VIH et le VHB.
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