Ainsi, si l’activité de dépistage s’est accrue de 12% pendant cette période, cela ne s’est pas accompagné d’une augmentation du nombre de sérologies positives confirmées, ce qui "laisse supposer que l’augmentation du dépistage a sans doute peu bénéficié aux populations les plus exposées au VIH", explique Santé publique France dans un communiqué. Parmi les personnes diagnostiquées positives, 56% ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (les 3/4 chez des personnes nées à l’étranger), 41% lors de rapports homosexuels (HSH) et 2% par usage de drogues injectables. Le nombre de découvertes est stable chez les HSH nés en France, tandis qu’il augmente de manière continue chez ceux nés à l’étranger, passant de 400 cas en 2011 à 675 en 2017. "Cette tendance peut être liée à une augmentation du nombre de nouvelles contaminations, mais également à un recours au dépistage plus important", précise l’institution française. Autre point négatif mis en avant par ces chiffres, près d’un tiers (30%) des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives, c’est-à-dire réalisées au stade clinique de sida ou avec un nombre de CD4<200/mm3. Souvent, dans plus d’un cas sur 2 (52%), les découvertes surviennent chez des personnes n’ayant jamais été testées auparavant (68% parmi les hétérosexuels nés à l’étranger et 33% parmi les HSH). Santé publique France conclut que “le dépistage du VIH doit donc encore être intensifié". "Dans un laboratoire de biologie médicale, dans un CeGIDD, chez soi… L’offre de dépistage en France est variée et s’adapte à tous les modes de vie. Nous devons donc rester mobilisés pour lever les barrières qui peuvent encore exister et permettre à chacun d’en bénéficier“, ajoute François Bourdillon, directeur général de Santé publique France. A cela s’ajoute la promotion des outils de prévention disponibles (préservatif, prophylaxie pré-exposition, traitement post-exposition). “C’est l’ensemble de ces mesures qui permettra de réduire à terme le nombre de nouvelles contaminations par le VIH, qui sera suivie ensuite par une diminution du nombre de découvertes de séropositivité", insiste Santé publique France.
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