Pour en savoir plus, une étude a été mise en place sur 113 observations de CFV (définies par plus de 3 fractures vertébrales dans l’année), non traumatiques et non métastatiques, survenues entre janvier 2016 et avril 2017. "Ces patients, à 80 % des femmes, âgés en moyenne de 73 ans, avaient présenté, en moyenne, 5 fractures vertébrales en 1 an", a précisé le Dr Hélène Che (CHU de Montpellier). L’analyse a montré que ces fractures répétées, étaient dans 54 % des cas en rapport avec une fragilité osseuse. Cependant, une ostéoporose secondaire, le plus souvent alors d’origine cortico-induite (25,7 %), a été retrouvée chez 52 patients. Ce qui amène ces auteurs à préconiser "une attention particulière chez ces malades dès la 1e fracture". L’arrêt du traitement anti-ostéoporotique n’a pas été un élément majeur de survenue des CFV, puisque 5 CFV seulement ont été constatées après l’arrêt du dénosumab, et 1 cas après celui de l’odanacatib, un inhibiteur réversible de la cathepsine K, une enzyme impliquée dans la résorption osseuse.
Une autre étude sur 79 patients, ayant présenté des CVF entre janvier 2015 et mai 2018, a révélé que 40 % de ces fractures étaient en rapport avec une ostéoporose primitive et 23 % avec une ostéoporose cortico-induite. Une seule CVF a été observée après arrêt du dénosumab. "La morbidité a été importante, un tiers des malades nécessitant une vertébroplastie et la même proportion un séjour en soins de suite et de réadaptation", a indiqué le Dr Bénédicte Champs (CHU de Toulouse). Les valeurs de T-score étaient relativement peu abaissées (- 2,3 en moyenne au niveau de la hanche, - 2,5 au niveau du rachis). "Le risque de CFV ne semble pas pouvoir être expliqué par la gravité de l’ostéoporose densitométrique", a considéré le Dr Champs. Alors que les antécédents de fractures ostéoporotiques étaient connus dans 56 % des cas, 30 % seulement de celles-ci ont été traitées. Les rhumatologues jugent donc qu’une prise en charge insuffisante sous-tend certaines de ces CFV.
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