Cependant, de manière récente, il a été rapporté que la metformine pouvait modifier le microbiote intestinal chez l’homme, suggérant que les effets antihyperglycémiants de la metformine pouvaient être le résultat d’une modulation de la population du microbiote intestinal, sans qu’on sache réellement quel métabolite et quelle cible étaient associés à ces bénéfices. Une équipe chinoise et américaine a donc fait une analyse métagénomique et métabolomique d’échantillons obtenus de sujets ayant un diabète de type 2 récent, et traités pour la première fois par de la metformine pendant 3 jours. Ces études ont révélé que Bacteroides fragilis était diminué et que l’acide biliaire glycoursodéoxycholique (GUDCEA) était augmenté dans l’intestin. Ces modifications étaient accompagnées par une inhibition de la signalisation du récepteur farnesoïde X intestinal. Les souris nourries par un régime riche en graisses, colonisées avec Bacteroides fragilis, étaient prédisposées à une intolérance au glucose plus sévère et les effets métaboliques de la metformine sur la tolérance au glucose étaient abrogés. L’acide glycoursodéoxycholique a ensuite été identifié comme étant un antagoniste du récepteur FXR intestinal qui améliore les différents critères métaboliques rencontrés chez la souris avec une obésité établie. Ceci permet donc de conclure que la metformine agit en partie via un axe Bacteroides fragilis – acide glycoursodéoxycholique et FXR intestinal pour améliorer la dysfonction métabolique dont l’hyperglycémie.
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