Moins d’un cancer colorectal sur deux dépisté à un stade précoce

25/04/2018 Par Marielle Ammouche
Cancérologie

Pour la première fois en France, a été publiée une répartition des stades au moment du diagnostic des cancers les plus fréquents, permettant ainsi d’avoir une estimation de la précocité de ces diagnostics au niveau national.

  Les cancers du sein, du colon et du rectum ont été analysés dans ce travail qui constitue le premier volet d’une étude plus large portant sur plusieurs cancers. Il sera suivi d’autres publications sur le mélanome cutané, les cancers de la prostate et de la thyroïde (fin 2018) et sur le cancer du col de l’utérus (2019). Il en ressort de ce premier rapport, que si 60 % des cancers du sein sont diagnostiqués à un stade précoce en France, ce n’est le cas que de 44 % des cancers du côlon et 47 % des cancers du rectum. Cette étude est le fruit d’un partenariat associant le Réseau français des registres des cancers (réseau Francim), le Service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa). Les données ont été recueillies par les registres de cancer sur la période 2009-2012, en France métropolitaine. Les résultats montrent, globalement, qu’une plus grande proportion des cancers sont diagnostiqués à un stade précoce chez les 40-74 ans, classe d’âge qui inclut la cible des programmes de dépistage organisé. Par ailleurs, on observe peu de différence entre les hommes et les femmes pour les cancers du côlon et du rectum. Et les chiffres apparaissent stables au cours des 4 années d’enregistrement. Plus précisément, pour le cancer du sein, 6 cas sur 10 sont diagnostiqués à un stade précoce (extension locale limitée), 3 sur 10 à un stade intermédiaire (extension régionale) et 1 sur 10 à un stade avancé. Deux tiers sont diagnostiqués à un stade précoce parmi les 50-74 ans contre seulement 59 % des moins de 50 ans et 42 % des plus de 74 ans. Pour le cancer colique, 44 % présentent un cancer à un stade précoce au moment du diagnostic et un tiers à un stade avancé. Les cancers diagnostiqués à un stade précoce sont plus fréquents chez les 40-74 ans (48 %). En revanche la proportion de cancers à un stade tardif est plus importante chez les moins de 40 ans (38 %) et les plus de 74 ans (37 %). La répartition des stades au diagnostic des cancers du rectum est comparable à celle des cancers du côlon, avec 47 % des cancers diagnostiqués à un stade précoce et 34 % à un stade avancé, et une proportion de cancers diagnostiqués à un stade avancé plus élevée chez les plus de 74 ans (42 %).

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

Michel Lemariey-Barraud

Michel Lemariey-Barraud

Non

La vraie question est de savoir si on veut assurer correctement les usagers, ou asservir durablement les médecins. La CNAM, organi... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17