Troubles mentaux : une surmortalité tant d’origine physique que psychique
Une étude de Santé publique France souligne l’importance des décès tant d’origine somatique que liés au suicide chez les personnes souffrant de troubles mentaux.
L’étude, qui vient d’être publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 24 octobre, a analysé les causes associées aux décès survenus en France entre 2000 et 2013, à partir de la base nationale du CépiDc-Inserm. Au total, 783 403 décès liés à un trouble mental ont été comptabilisés pendant cette période (10,3% de l’ensemble des décès survenus pendant cette période), soit près de 56 000 décès annuels. Et la mention de troubles mentaux est notée dans 1/3 des décès en moyenne. L’âge moyen des décès était particulièrement bas pour la schizophrénie (55,9 ans chez les hommes et 67,6 ans chez les femmes) et pour les troubles mentaux liés à l’alcool (respectivement 59,4 et 60,7 ans). Le suicide arrive en 3ème position des causes (11,1%), derrière les origines cardiovasculaires (27,3%) et les cancers (18,1%). Par comparaison, pour les décès sans mention de trouble mental, le suicide (1,3%) se plaçait loin derrière les cancers (31,0%) et les affections cardiovasculaires (28,9%). Enfin, l’étude met en évidence une baisse de 15% de ce taux de décès avec troubles mentaux au cours de la période, baisse plus marquée chez les hommes. Les auteurs concluent que "ce travail souligne l’importance de prendre soin aussi bien de la santé mentale que physique des personnes souffrant de TM, ainsi que de la nécessité de développer auprès d’elles des actions de prévention, notamment du suicide mais portant aussi sur les facteurs de risque cardiovasculaire, respiratoire et métabolique".
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