Dans le monde, la moitié des femmes en âge d’avoir des enfants sont en surpoids ou obèses. L’obésité et un excès de prise de poids pendant la grossesse induisent chez la mère et l’enfant un risque, aussi bien pendant la grossesse que dans la vie ultérieure. C’est la raison pour laquelle de plus en plus d’organisations de santé s’intéressent à des interventions ou à des stratégies visant à réduire la prise de poids chez les mères pendant la grossesse. Beaucoup d’études ont déjà été faites portant sur les régimes, sur l’exercice physique et un groupe collaboratif, The International Weight Management in Pregnancy Collaborative Group ont donc mené une revue de la littérature avec méta-analyse des données individuelles des participantes obtenues à partir des essais randomisés et qui ont porté sur l’effet du régime ou de l’activité physique sur la prise de poids pendant la grossesse et sur les résultats ou complications de la grossesse. Les données individuelles de 36 essais randomisés portant sur 12 526 femmes ont été extraites. Une moindre prise de poids a été observée dans le groupe intervention (régimes et/ou exercice physique) en comparaison du groupe témoin (différence moyenne = -0.07 kg ; IC 95 % = -0.92 à -0.48 kg). Lorsque l’on analysait un critère composite des différents critères maternels (diabète gestationnel, hypertension gestationnelle, accouchement prématuré et césarienne), un petit effet de l’intervention était observé en comparaison du groupe témoins (odds ratio = 0.90 ; IC 95 % = 0.79 à 1.03). Il en était de même pour ce qui concernait le critère composite de l’enfant (enfants mort-nés, enfants petits pour l’âge gestationnel ou au contraire gros pour l’âge gestationnel et admission du nouveau-né dans une unité de soins intensifs néonatals) avec un odds ratio à 0.94 (0.83-1.08). Les deux critères composites n’étaient pas statistiquement significatifs. Il n’y avait pas d’effet différentiel de l’intervention en fonction de sous-groupes aussi bien pour ce qui concernait la prise de poids pendant la grossesse que pour les critères composites. En revanche, il y avait de bons arguments pour penser que les interventions réduisaient le risque de césarienne (OR = 0.91 ; 0.83 à 0.99) mais pas les autres complications individuelles. En conclusion, le régime et l’activité physique au cours de la grossesse réduisent la prise de poids pendant la grossesse et diminuent les taux de césarienne. Il n’y a pas d’arguments pour penser qu’il y ait d’autres effets. Quant à ces effets, ils semblent équivalents quels que soient les sous-groupes de femmes.
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