Selon une enquête menée par l’association France Lymphome Espoir, les médecins généralistes ont un rôle déterminant dans le diagnostic, le suivi médical et l’accompagnement des patients atteints de lymphomes. Cette association vient de mettre à leur disposition un kit d’information.
En France, plus de 100 000 personnes vivent avec ou ont eu un lymphome, le plus fréquent des cancers hématologiques. De gravité et d’évolution très variables, ils sont classés essentiellement en deux grandes catégories : les lymphomes hodgkiniens (maladie de Hodgkin) qui représentent moins de 15 % des cas et les lymphomes non hodgkinien (LNH) les plus fréquents, qui représentent 85 % des cas. 46,4 % des médecins généralistes sont à l’origine du diagnostic de lymphome, selon une enquête menée par l’association France Lymphome Espoir : 343 médecins généralistes ont répondu à un questionnaire en ligne entre le 18 avril et le 11 mai 2017. Selon les résultats de ce travail, un médecin généraliste suit en moyenne 4 patients ayant ou ayant eu un lymphome. Il existe cependant des écarts importants allant de 0 à 20 patients suivis. En revanche, le type et le sous-type de lymphome dont sont atteints les patients sont connus pas les médecins généralistes dans seulement 60 % des cas. L’étude montre que les médecins traitants sont très souvent sollicités pour apporter des informations à leurs patients sur la maladie (85 % des cas), les effets indésirables des traitements (79 %), les thérapeutiques (78 %) ou le pronostic (75 %). 67 % de médecins généralistes déclarent entrer facilement en relation avec l’hématologue et assurent dans 74 % des cas la coordination des soins lorsque le patient est à domicile. Cependant, les médecins estiment ne pas être suffisamment informés sur les traitements de leurs patients (68 %), ce qui impacte la qualité du suivi (58 %), d’autant qu’ils sont également très souvent amenés à aider le patient sur le plan psychologique (94%) et aussi à prendre en charge les proches (68 %). La demande d’une aide sociale est moins fréquente même si elle concerne près de la moitié des patients (51 %). « On voit ici combien les médecins généralistes sont des relais de confiance et de proximité pour accompagner les patients et répondre à leurs questions », commente Guy Bouguet, Président de l’association France Lymphome Espoir. « En tant qu’association de patients, nous sommes convaincus que le rôle du médecin généraliste est déterminant pour assurer un diagnostic et une prise en charge précoces des patients. Notre souhait serait que les médecins généralistes puissent être à 80 % à l’origine du diagnostic, c’est pourquoi nous avons mis à leur disposition un kit d’information leur permettant de mieux connaitre et identifier les lymphomes » explique Guy Bouguet. Les signes (seuls ou associés) qui amènent le médecin à penser souvent ou systématiquement à un lymphome, sont principalement des adénopathies (92 %), une splénomégalie (67 %) ou des sueurs nocturnes (59 %). Dans un premier temps, le médecin va systématiquement ordonner un bilan sanguin dans 94 % des cas. Ensuite, une échographie, un scanner, une biopsie de la masse tumorale ou l’envoi direct à un hématologue seront systématiques pour 50 % des patients. En moyenne, 3 examens ont été nécessaires avant d’arriver au diagnostic de lymphome Dans le cadre de cette enquête, 94 % des médecins répondants ont souhaité recevoir le kit d’information sur les lymphomes élaboré par France Lymphome Espoir et validé par des hématologues de son Comité scientifique. Ils ont également souhaité recevoir des documents d’information destinés à leurs patients. Ce kit d’information est disponible sur simple demande à l’adresse infos@francelymphomeespoir.fr
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