Le marché pharmaceutique mondial aura atteint les 1000 milliards de dollars en 2016 et devrait croître de 40% d’ici à 2020, à 1400 milliards.
Mais ce marché reste très inégalement réparti, notamment par rapport aux considérations démographiques ; ainsi, en 2016, l’Amérique du nord représentait près de la moitié du marché mondial (47%) contre seulement 22% pour l’Europe et 24% pour la zone Asie-Pacifique et Afrique. Dans le top 10 des marchés mondiaux, la France passera en 2020 de la 5e à la 7e place tandis que la Chine se hissera à la 2e place, le Brésil à la 5e et l’Inde à la 9e. Quant aux aires thérapeutiques, c’est l’oncologie qui occupe la première place.
Dans ce concert mondial, où la tendance est à la croissance (les Etats-Unis continueront de tirer la croissance du marché pharmaceutique, absorbant 53% de cette croissance sur les 5 prochaines années), la France et l’Italie se distinguent par des évolutions négatives, respectivement -0.4% et -4.1% tandis que les voisins connaissent une croissance régulière : +3.4% en Allemagne (dont les comptes de l’assurance maladie sont excédentaires !), +4.4% en Espagne, +0.3% au Royaume-Uni. Enfin, la France ne détient plus de record en matière de dépense pharmaceutique per capita, elle est désormais nettement distancée par l’Italie et l’Allemagne.
Le marché pharmaceutique est donc stagnant en France, en dépit de l’arrivée de nouveaux médicaments, ceux-ci trouvant l’essentiel de leur financement dans la baisse de prix de produits déjà présents sur le marché. Et selon les prévisions établies par Quintiles-IMS, cette stagnation devrait durer au cours des 5 prochaines années.
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