Le dernier état des lieux de la consommation de benzodiazépines en France réalisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) fait état d’une baisse de 10% entre 2012 et 2015.
Cette diminution est supérieure à celle observée en moyenne en Europe (5,1%). Cependant, la France se situe tout de même toujours au 2ème rang de la consommation des benzodiazépines en Europe, derrière l’Espagne. 64,6 millions de boites de benzodiazepines anxiolytiques ont été vendues en 2015 (64,9 en 2010) et 46,1 millions de boites d’hypnotiques (48,2 en 2010). Le nombre de personnes ayant consommé au moins une benzodiazépine en 2015 représente 13,4% de la population. Il est en baisse de 5,7% en 2015 par rapport à 2012, avec une diminution plus prononcée pour les hypnotiques (-12,8%) que pour les anxiolytiques (-3,8%). Les prescriptions, qui concernent plus souvent des femmes, proviennent généralement de médecins généralistes (82%). Les benzodiazépines anxiolytiques à demi-vie longue (bromazépam et prazépam) sont moins consommées au profit des benzodiazépines à demi-vie courte (alprazolam et oxazépam) "qui présentent un risque théorique plus important de dépendance, mais un moindre risque d’accumulation dans l’organisme en particulier chez la personne âgée", précise l’Ansm. Par ailleurs, les dernières données de pharmacovigilance confirment le profil d’effets secondaires de ces produits, avec des affections du système nerveux (somnolence, comas, convulsions voire, plus rarement, amnésies), qui représentent 23% des effets indésirables graves déclarés avec les benzodiazépines ; des affections psychiatriques (12%) ; mais aussi des chutes chez les sujets âgés et des accidents de la route. L’NSM conclue que ces résultats sont "encourageants", mais qu’il est "nécessaire de poursuivre les efforts".
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