"Les nævi apparaissent naturellement, et grossissent avec la croissance. Les critères histologiques d’un mélanome à cet âge sont différents, avec un Breslow très épais : l’enfant n’est à l’évidence pas un adulte en miniature", insiste la Dre Olivia Boccara (service de dermatologie à l’Hôpital Necker-Enfants malades à Paris). Jusqu’à l’âge de 11 ans, le risque est pratiquement nul ; il croît avec l’adolescence, l’âge médian au diagnostic étant de 17 ans. La nature précise de ces mélanomes, de très bon pronostic, qui ne produisent ni métastases ni décès reste à préciser. Ils sont très rares dans l’enfance, 5 à 10 cas par an avant 18 ans et la moitié surviennent après 15 ans, ce qui n’est plus tout à fait l’enfance… La surveillance des nævi unguéaux est elle aussi très rassurante, certains régressant naturellement. Enfin, les nævi de Spitz (tumeurs mélaniques de couleur rose, papulo-nodulaire ou en dôme, avec une surface régulière, plus rarement mamelonnées ou ulcérées, localisées le plus généralement au niveau de la tête et du cou) dont l’aspect est inquiétant, sont toujours bénins, mais peuvent être enlevés.
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