Monopoly

Accès simplifié aux spécialistes : "On n'est pas au Monopoly, on ne repasse pas à chaque fois par la case départ"

Il ne comprend pas les réticences à sa "simplification" du parcours de soins. Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 16 octobre, le Dr Patrick Gasser, président du syndicat AvenirSpé, est revenu sur sa proposition d'un accès simplifié aux spécialistes en vue de réduire les délais de rendez-vous. Il ne s'agit pas d'une "guerre" avec les généralistes, se défend-il. 

16/10/2024 Par Sandy Bonin
Accès direct Spécialistes
Monopoly

"C'est du pragmatisme. Je ne comprends pas la polémique", a commenté le Dr Patrick Gasser au sujet de sa proposition de créer une nouvelle consultation facturée au tarif de l’APC (avis ponctuel de consultant), soit 60 euros, pour les soins non programmés ou sur demande d’avis "rapide" d’un spécialiste. Objectif pour le président d'AvenirSpé : "essayer de raccourcir le parcours de soins" et donc permettre à un spécialiste de rediriger un patient vers un confrère d’une autre spécialité.

"Sans remettre en cause le principe du parcours de soins, il est essentiel de trouver des solutions qui favorisent un accès simplifié aux spécialistes", a -t-il appuyé. Une consultation "encore plus nécessaire chez les 470 000 Français n’ayant pas de médecin traitant et ne pouvant donc pas être adressés à un spécialiste", plaide Patrick Gasser.

Alors que généralistes et même Assurance maladie se sont opposés à la création de cette nouvelle consultation, le président d'AvenirSpé a admis ne pas comprendre les réticences, notamment de la part de ses confrères médecins traitants. "Je ne comprends pas cette guerre, je ne fais rien perdre à personne. Mais on n'est pas au Monopoly, on ne repasse pas à chaque fois par la case départ", a-t-il justifié.

Le spécialiste a été soutenu par Guillaume Benhamou, un patient "expert", qui a pris part à la conférence de presse. "C'est un gain de temps et d'énergie pour le patient. Il y a des choses pour lequel un médecin généraliste n'est pas outillé. On ne peut pas demander à un plombier de poser du carrelage", a-t-il commenté. 

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

13 débatteurs en ligne13 en ligne
Photo de profil de Pierre Berton
729 points
Débatteur Passionné
Autre spécialité médicale
il y a 2 mois
"il ne comprend pas", c'est pourtant évident, exemple: un patient vient vous voir un samedi midi sans compte-rendu écrit après avoir consulté un ou plusieurs spécialistes en accès direct: je fais quoi
Photo de profil de Rodolphe  Girardet
1,1 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 mois
Comme c’est mignon!!! La réponse est à la quatrième ligne cher confrère : On ne peut pas signer une convention qui bride les honoraires des spécialistes en médecine générale à un niveau beaucoup trop
Photo de profil de Paul Finielz
24 points
Néphrologie
il y a 2 mois
Le passage par le spécialiste doit être conservé, il est crucial, permettant une prise en charge globale et intelligente. Le néphrologue n'a jamais soigné un mal au dos...., pourquoi changer ce qui es
 
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