Les urgences du site hospitalier de Thann seront fermées pendant six mois, à compter du 7 novembre. Une fermeture, décidée par l'ARS, motivée par le départ de quatre des cinq médecins urgentistes et par l'impossibilité de recruter de nouveaux personnels. Les urgences de Thann sont dans une situation critique après le départ de 4 des 5 médecins urgentistes de cet hôpital vers l'hôpital de Belfort. Face à cette situation exceptionnelle, l'Agence régionale de la Santé et le groupement hospitalier ont décidé de suspendre temporairement le service des urgences de Thann, pour une durée estimée à 6 mois. Un temps nécessaire pour réfléchir à l'avenir le plus favorable du site. Recours à l'intérim "Toutes les solutions internes et externes ont été explorées pour maintenir l'activité mais aucune ne permet de garantir une couverture médicale stable chaque jour à compter du 7 novembre", indique l'ARS. Les urgences avaient déjà été fermées à deux reprises lors du mois de septembre dernier. Une première fermeture avait été évitée en juillet, mois au cours duquel la moitié des gardes avaient été assurées par des intérimaires. Depuis le début de l'année 2016, le recours à l'intérim pour les urgences se chiffre à hauteur de 170 000 euros, en plus de la rémunération des cinq praticiens hospitaliers en poste. Malgré le lancement d'une procédure de recrutement pour ces quatre postes, le centre hospitalier n'a reçu aucune candidature. L'hypothèse d'un fonctionnement avec seulement des médecins intérimaires a aussi été écartée. Outre le manque d'intérêt des intérimaires pour un poste à temps plein sur un même site, cette solution pèserait à hauteur de 700 000 euros par an, "soit environ le coût annuel de six à sept praticiens hospitaliers", calcule l'ARS. Réflexion sur l'offre de soins L'activité, dite en "nuit profonde", ne représente que trois passages sur les quarante-trois enregistrés en moyenne en 24h dans le service des urgences. L'établissement a donc réfléchi à développer "une offre de prise en charge de jour uniquement", notamment grâce à un centre de soins non programmés. Là encore, ce fut un échec pour l'établissement. "Dans ce contexte, l'ARS se voit contrainte de prendre une mesure de suspension de l'activité du service d'urgences de Thann", assure l'agence. Cette fermeture provisoire doit permettre de mener une réflexion sur l'offre de soins proposée par l'établissement. [Avec hospimedia.fr]
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