Inquiets pour la "pérennité" de leur cabinet, six médecins généralistes renoncent au déconventionnement collectif
Ensemble, ils avaient pris la décision de se déconventionner, la mort dans l'âme, à compter du 1e octobre. Ces six médecins du cabinet des Câlins, l'un des plus importants de Chôlet, expliquaient alors qu'il s'agissait de l'unique solution trouvée face aux départs à la retraite de deux confrères en 2024. Faute de remplaçants, les charges des médecins restant augmenteront en effet de 12 000 euros. "Notre comptable a fait un nouveau point qui montre que le déconventionnement ne nous garantit absolument pas la pérennité du cabinet, confie la Dre Marie-Pierre Vignaud à nos confrères du Courrier de l'ouest. On a donc rediscuté et pris cette décision tous ensemble." Plutôt de se déconventionner, les généralistes ont choisi d'appliquer des dépassements d'honoraires de 5 euros. "Mais ce n'est pas du tout pour résoudre notre problématique. Nous suivons l'action revendicative de nos syndicats pour dénoncer l'absence de revalorisation des tarifs de l'Assurance maladie", insiste la praticienne. Le soulagement pourrait être de courte durée pour les 13 000 patients suivis au cabinet. Car "sans solution à court terme, c'est la fermeture qui nous attend", prévient Marie-Pierre Vignaud. [avec Le Courrier de l'ouest]
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