Stationnement : à quand la gratuité pour les médecins qui se déplacent à domicile ?
A quand la fin des amendes pour les professionnels de santé libéraux qui interviennent au domicile des patients? Alors que la mairie de Paris a lancé l'an dernier une nouvelle carte, nommée "Pro soins à domicile", qui permet aux médecins, infirmières, kinésithérapeutes, orthophonistes et sages-femmes immatriculés à Paris ou en petite couronne de stationner gratuitement sur le domaine public de voirie et sur l'intégralité des places payantes de la capitale, MG France se prend à rêver que l'initiative soit généralisée au niveau national. Cette mesure est "essentielle" dans un "contexte de vieillissement générale de la population", insiste le syndicat dans un communiqué du 18 août, demandant "aux maires de France de s'en inspirer pour l'appliquer dans leurs communes". Certaines grosses agglomérations ont mis en place des forfaits annuels à des prix plus ou moins avantageux pour les professionnels de santé libéraux : 204 euros à Lyon, 270 euros à Bordeaux, 300 euros à Colmar et jusqu'à 1250 euros à Clermont-Ferrand (tarif incluant le stationnement devant le cabinet). D'autres municipalités, à l'instar de Marseille, se contentent de proner une politique de tolérance pour les professionnels en visite, plus ou moins bien appliquée sur le terrain. A Paris, il y a toutefois une condition à respecter : intervenir au moins 100 fois par an à domicile. Un seuil récemment dénoncé par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Les soignants qui ne remplissent pas ce critère se voient en effet proposer une carte "pro sédentaire", avec des tarifs de stationnement "réduits" (45 euros l'année puis 1.50 euro la journée). Autre revendication de MG France pour favoriser les visites à domicile : une "revalorisation significative de cet acte spécifique du médecin généraliste", chronophage, qui n'est actuellement coté que 10 euros en journée (majoration de déplacement pour visite à domicile justifiée).
Mis en place en 2016, le dispositif Paris Med' facilite l'installation en apportant une aide à la recherche de locaux à loyers modérés dans la capitale. Une aide financière (jusqu'à 15000 euros par professionnel) pour des travaux de rénovation ou l'équipement du cabinet peut également être accordée, en contrepartie d'une installation en secteur 1 et de l'ouverture d'un cabinet d'au moins 3 professionnels, dont un MG, dans l'un des 39 quartiers prioritaires. Neuf cabinets ont d'ores et déjà bénéficié du dispositif. Par ailleurs, six MSP ont été ouvertes avec l'aide de la ville, soit au total 170 professionnels libéraux de plus. Rappelons que l'Ile-de-France est considérée comme le premier désert médical français, notamment en raison de l'explosion du prix des loyers.
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