En dix ans, le profil des médecins exerçant en France a beaucoup changé, révèle l'Atlas démographique publié aujourd'hui par le Conseil de l'ordre des médecins. Age moyen en hausse, parité presque atteinte, salariat désormais majoritaire et poids des médecins étrangers… portrait-robot des 215 941 médecins en activité.
Au 1er janvier 2017, la France recensait 215.941 médecins en activité régulière (sur 290 974 inscrits au tableau), soit 0,9% de plus qu'en 2007, selon l'Ordre, qui revient sur dix ans d'analyses démographiques de la profession. Si le nombre de spécialistes a augmenté de 7.2% depuis 2007 (84.862), l'Ordre relève une baisse "particulièrement préoccupante" de généralistes en activité régulière : -9,1% en dix ans, pour atteindre un effectif de 88.137. Seuls les Pays-de-la-Loire sont épargnés. "Avec une diminution de 30% du nombre de généralistes, la Bretagne est la première région de France à être fortement impactée par cette baisse préoccupante", devant l'Occitanie et l'Ile-de-France, indique l'Ordre. L'âge moyen des médecins est de 51,2 ans, contre 50 ans en 2007. Les médecins âgés de moins de 40 ans représentent 20% de la population médicale en activité régulière alors que ceux âgés de 60 ans et plus représentent 28% de cette population. "Les classes en âge de prendre leur retraite sont numériquement très importantes. Ce vieillissement de la profession remet en cause d'une part l'activité réelle et d'autre part pose la question sur le renouvellement des médecins", souligne le Cnom dans son rapport.
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La profession poursuit sa féminisation : les femmes représentent désormais près de la moitié (47%) des médecins en activité régulière, contre 38% en 2007. Autre changement marquant, note le rapport, les médecins salariés sont dorénavant majoritaires (91.851, 46.5%) par rapport aux libéraux exclusifs (84.738, 42.8%). Leur effectif a crû de plus de 10% en 10 ans, alors que celui des cabinets libéraux a diminué dans la même proportion. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à choisir l'exercice mixte (10.7%). Les médecins diplômés hors de France représentent 11,8% des médecins en activité régulière (22.619), soit une hausse de 7,8 points par rapport à 2007. Mais force est de constater que "les médecins étrangers ne sont pas la solution aux déserts médicaux", insiste le Cnom. Car "à l'instar de leurs confrères français, ils ne s'installent pas dans les zones définies comme déficitaires par les ARS". Et dans cette population, "la part de l'exercice salarié s'élève à 62%". [avec AFP]
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