Le magazine Le Point a établi une carte des services d'urgences ayant des postes de médecins vacants en 2019, dans le cadre de son classement annuel des hôpitaux. Plus de la moitié des 497 services du pays avaient des postes de médecin urgentiste vacants au printemps dernier. C'est un des facteurs clés de la "crise des urgences". La difficulté à trouver des médecins urgentistes pour faire tourner les services, bien connue, a été chiffrée par Le Point, dans le cadre de son classement annuel des hôpitaux et des cliniques. D'après les données du centre national de gestion (CNG), 277 des 497 services d'urgences du territoire - soit 56 % - avaient au moins un poste de médecin urgentiste vacant au printemps 2019. Au total, près de 800 postes restent à pourvoir sur le territoire. L'hebdomadaire ne s'en tient pas à ce chiffre et publie une carte de France des services d'urgence où manquent des médecins. Y figurent des hôpitaux de taille moyenne comme à Alençon (14 postes vacants), Bastia (9), Chauny (8) mais aussi des CHU, comme à Besançon (8), Metz (8) ou encore Paris (8 postes vacants à Cochin, 7 à Lariboisière, 6 à Bicêtre).
Au-delà des questions d'attractivité régionale, l'hebdomadaire met en avant des facteurs liés aux conditions de travail au sein des services, et en particulier la disponibilité des lits d'aval. Pour pallier ces postes médicaux vacants, les hôpitaux sont contraints d'avoir recours à de l'intérim très coûteux : une journée de travail est souvent rémunérée plus de 1000 euros nets. Dans un rapport publié en début d'année, la Cour des comptes s'inquiétait de la "hausse exponentielle" du recours à l'intérim aux urgences, signalant une hausse de 60 % sur les deux dernières années pour la seule région Île-de-France. [Avec Le Point]
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