La profession de pharmacien "poursuit" sa restructuration et son renouvellement, a assuré l'Ordre, qui présentait mardi son rapport démographique annuel.
Au 1er janvier 2018, 74.043 pharmaciens étaient inscrits à l'Ordre, soit 398 de moins que l'année précédente (-0,5%). L'âge moyen des professionnels s'établissait, comme début 2017, à 46,7 ans. Les moins de 33 ans restent les plus représentés, cette tranche d'âge enregistrant 15,9% des inscrits, mais les 58-62 ans sont aussi très nombreux, les départs en retraite ayant lieu "de plus en plus tardivement". En dix ans, le nombre de pharmaciens de 56 ans et plus a d'ailleurs augmenté de 64,6%, ajoute l'Ordre, qui prévoit un "rajeunissement futur de la population". Près de trois quarts des professionnels (72,7%) exercent aujourd'hui dans une officine. Les professionnels ont "un intérêt grandissant" pour "certaines filières, comme l'industrie" (4,9% des effectifs, +13,1% en dix ans) ou les établissements de santé (9,7% des effectifs, +39,4% en dix ans), indique l'Ordre, estimant que "la profession poursuit sa restructuration". Il observe aussi une "nette tendance" au regroupement des structures, les pharmaciens ayant "de plus en plus" envie de travailler en équipe et de "mutualiser" leurs moyens, "en particulier dans les centres-villes". Avec 32,6 officines et 7,3 laboratoires de biologie médicale pour 100.000 habitants, le maillage territorial reste "harmonieux et cohérent", a jugé, lors de la présentation du rapport à la presse, le président de la Section A (titulaires d'officines) Alain Delgutte. Avec une pharmacie pour 3.068 habitants, "nous sommes dans la moyenne européenne", s'est-il réjoui. Mais 193 pharmacies ont fermé en 2017. On en compte aujourd'hui 21.903, dont 21.192 en France métropolitaine, soit près d'un millier de moins qu'il y a dix ans. "La plupart" sont des "fermetures actives", a précisé Alain Delgutte: en 2017, 29% étaient dues à un regroupement, et 28% à une cession de clientèle. Mais dans 36% des cas, le pharmacien décidait de restituer sa licence à l'ARS, et dans 5% des cas, sa pharmacie était mise en liquidation judiciaire. [avec AFP]
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