Droit de retrait après une violente agression aux urgences pédiatriques de Robert Debré
Deux agents de sécurité et trois soignants en poste aux urgences pédiatriques de l'hôpital Robert Debré (AP-HP) ont été blessés après avoir été agressés par la famille d'un patient ce samedi 5 septembre à 22h30. L'équipe de nuit du service a fait valoir son droit de retrait. Samedi soir un homme "clairement alcoolisé" s'est présenté à l'accueil des urgences "en vociférant que son enfant était dans un état grave, ce qui n'était pas le cas", a indiqué à l'AFP Anne-Françoise Thiollier, infirmière et élue SUD à Robert-Debré, confirmant une information de France Info. Il a agressé verbalement et physiquement le personnel soignant, puis les agents de sécurité qui avaient été appelés en renfort. L'un des agents de sécurité a eu une fracture du bras, ce qui lui a valu 10 jours d'ITT. Trois soignantes ont également été légèrement blessées, a précisé Anne-Françoise Thiollier.
Outre un dépôt de plainte, les soignants de l'équipe de nuit ont fait valoir leur droit de retrait dimanche soir à leur prise de service, durant quelques heures afin de "marquer le coup", a expliqué Yann Guittier, secrétaire général de la CGT à Robert-Debré.
L'équipe de nuit des #urgences pédiatriques de l'#hôpital Robert Debré @APHP Paris, exerce son droit de retrait ce soir, après une violente agression dans le service la nuit de samedi
— CFE-CGC hôpitaux APHP (@AphpCfeCgc) September 6, 2020
18 mois après la grève du #CHU St Antoine et @InterUrg #nosviesdabordhttps://t.co/XN3mat3ZDq
Les personnels ont mal vécu le fait que "l'administrateur de garde ne se soit pas déplacé" le soir de l'incident, même s'ils ont eu droit à "une visite de tous les directeurs" de l'hôpital le lendemain, a-t-il ajouté. Seules les urgences vitales ont été admises dans la nuit de dimanche à lundi et "ce sera probablement encore le cas ce soir", avant une réunion prévue mardi après-midi, a indiqué Anne-Françoise Thiollier.
La discussion devrait porter sur la mise en place d'un "sas de sécurité" et d'un médiateur, déjà négociés l'an dernier au terme de plusieurs mois de grève, a-t-elle rappelé. [Avec franctveinfo.fr et l'AFP]
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