Brancardier agressé : le suspect placé en détention provisoire
Un jeune homme de 23 ans, soupçonné d'avoir agressé un brancardier samedi dernier à l'hôpital de Challans (Vendée), sera jugé le 26 avril. Il a été incarcéré dans l'attente de son procès.
Le brancardier avait dû être pris en charge en soins intensifs après son passage à tabac par les proches d'un patient. Lundi 8 avril, un homme de 23 ans a été interpellé puis placé en garde à vue à la suite de cette agression. La garde à vue du suspect a été prolongée mardi 9 avril, a confirmé la procureure de la République des Sables d'Olonne, Gwenaëlle Coto, à l'AFP.
Le jeune homme, membre de la communauté des gens du voyage, devait être jugé en comparution immédiate ce mercredi 10 avril dans la matinée, mais il a demandé un délai pour préparer sa défense. Il sera finalement jugé le 26 avril et a été incarcéré dans l'attente de son procès. Lors de son audition, il a confié avoir été sous l'emprise de l'alcool au moment des faits.
Samedi 6 avril, il accompagnait à l'hôpital de Challans, en Vendée, son père et son cousin, qui souffraient de graves brûlures, avec d'autres proches. Estimant que leur attente était trop longue, ils se seraient alors "agités", indique le parquet. Le jeune homme est soupçonné d'avoir frappé un brancardier au niveau de la nuque sur le parking de l'établissement, le blessant gravement, avant de prendre la fuite.
La victime était "un brancardier qui passait par là", selon le président du Samu-Urgences de France (SUdF), le Dr Marc Noizet. Suite à cette agression, il a été laissé "au sol, inconscient" et a été hospitalisé en soins intensifs.
Cet acte a suscité l'émoi au sein de la communauté médicale. Sur le réseau social X, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a notamment réagi. "L’agression d’un brancardier […] aux urgences de Challans est intolérable. Cet acte doit être fermement condamné", a écrit, dimanche 7 avril, Catherine Vautrin, adressant tout son "soutien" à la victime, à ses proches et à ses collègues.
L’agression d’un brancardier hier aux urgences de Challans est intolérable.
Cet acte doit être fermement condamné.
J’adresse tout mon soutien à cet agent, à sa famille et à ses collègues. https://t.co/itTl1CP0hA— Catherine Vautrin (@CaVautrin) April 7, 2024
L'état de la victime est désormais stabilisé, selon le directeur du centre hospitalier de Challans, Francis Saint-Hubert, qui l'a rencontrée dimanche soir. Elle est toutefois toujours hospitalisée, et a reçu 21 jours d'ITT.
Devant la presse, ce mercredi, le père du suspect, visage entièrement bandé, a indiqué que son fils avait "pété les plombs" du fait de difficultés à être pris en charge en raison, selon lui, de leur appartenance à la communauté des gens de voyage.
Des mesures de sécurité, dont la présence en permanence d'un agent de sécurité à l'entrée des urgences, ont été prises suite à cette agression. Un "renforcement des équipes de transport interne, qui seront de plus dotées, ainsi que le service d'urgences, d'un dispositif PTI (Protection travailleur isolé)" est aussi envisagé, assure la direction de l'hôpital, interrogée par l'AFP.
[avec AFP]
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