L’alerte a été donnée par Force ouvrière au début du mois. Le syndicat, au cours d’un CHSCT, découvre en effet que certains des 400 soignants de l’hôpital de Bayeux (Calvados) ont été vaccinés avec des fonds de flacons mélangés du vaccin Pfizer/BioNtech. “Quand on a tiré cinq ou six doses du vaccin Pfizer, il en reste un peu dans le fond et on attend d’avoir plusieurs fonds pour pouvoir faire une dose supplémentaire”, explique à France Bleu Rodolphe Gosselin, secrétaire FO du comité hygiène et sécurité de l’hôpital, qui s’inquiète notamment du risque infectieux.
Interrogé, l’établissement a expliqué que des patients ont, eux aussi, été vaccinés selon cette méthode pour éviter “toute forme de gaspillage”. Cette pratique, à ce jour, n’est pourtant pas autorisée ni recommandée par l’Agence européenne du médicament et l’ANSM. “Le vaccin Pfizer est fabriqué dans d’immenses cuves qui correspondent à un numéro de lot chacun. Celui-ci est apposé sur chaque flacon.A ce jour, et ce, depuis le 7 janvier 2021, date de sa mise en place, le centre de vaccination de Bayeux a réceptionné 462 flacons issus de 7 lots différents. La traçabilité est assurée au numéro de lot, c’est pourquoi il n’a jamais été fait, au centre de vaccination, de mélange de flacons issus de lots différents. La sécurité des patients et la qualité du vaccin n’ont jamais été compromises", s’est défendu l’hôpital.
Suite à l’alerte lancée par le syndicat, l’ARS Normandie a rappelé à l’ordre l’établissement. Depuis la semaine dernière, l’hôpital ne pratique plus d’extraction de septième dose. Il a également reçu pour consigne “d’identifier et informer tous les patients” qui ont reçu des “doses supplémentaires”, selon les informations de la radio locale.
[avec France Bleu]
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