Urgences : le bras de fer avec l'ARS continue en Bourgogne-Franche Comté
Face à la situation "extrêmement préoccupante" de certains territoires ruraux, notamment en termes d'accès aux urgences, le conseil régional s'est prononcé mardi contre le projet régional de santé 2018-2022.
L'avis du conseil régional n'est que consultatif, mais il traduit l'inquiétude des habitants de la région face à la multiplication des fermetures de services d'urgences, de chirurgie ou de maternités. Devant le président de l'ARS venu présenter le projet régional de santé, la présidente de la région, Marie-Guite Dufay (PS), a dénoncé des propositions "dramatiquement insuffisantes". Il faudrait "240 médecins généralistes, 880 infirmiers et 1.000 médecins spécialistes supplémentaires pour revenir dans la moyenne nationale", a-t-elle souligné.
La présidente de région a également déploré la fragilisation de certains services d'accueil des urgences, comme Clamecy (Nièvre) et Tonnerre (Yonne) qui ne fonctionneront plus qu'avec le médecin du Smur en nuit profonde. "Ce sont malheureusement les seuls lieux d'accès permanent aux soins connus par le public", a-t-elle plaidé. Les conseils départementaux de Côte-d'Or, de l'Yonne ou encore de la Nièvre se sont déjà prononcés à l'unanimité contre le projet de l'ARS, après certains conseils municipaux, comme celui d'Autun (Saône-et-Loire), commune de 14.000 habitants inquiète pour le devenir de son hôpital. Fin février, 70 élus des alentours de Clamecy, dont 35 maires, ont remis leur démission au préfet pour protester contre le projet de réorganisation des urgences. L'ARS, dont le directeur s'est dit prêt à travailler à un dialogue avec les collectivités, "étudiera l'ensemble des propositions formulées et en tiendra compte pour arrêter d'ici la fin du premier semestre une version finale du PRS", a indiqué une porte-parole de l'agence. [Avec AFP]
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