Il cherchait à entrer en relation avec "un réseau pédophile breton" : 8 mois de sursis pour un médecin retraité
Un ancien médecin anesthésiste âgé de 73 ans comparaissait ce mardi 4 octobre devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour détention d’images à caractère pédopornographique. Lors d’un festival du film en 2019, il avait cherché à entrer en relation avec "un réseau pédophile breton". 8 mois de prison avec sursis et 10 ans de suivi socio judiciaire avec injonction de soin : c’est la condamnation qui a été prononcée contre un ancien médecin anesthésiste de 73 ans, ce mardi, par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. L’homme comparaissait pour détention d’images à caractère pédopornographique. La justice lui a également interdit d’exercer toute activité en lien avec des mineurs, et son nom sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). L’affaire remonte à 2019. L’ancien anesthésiste se trouve alors au festival du film de Douarnenez, dans le Finistère, consacré cette année-là aux minorités sexuelles. A cet événement, l’homme aborde un militant et lui demande de le mettre en relation avec "un réseau pédophile breton". Choqué, le militant en parle à un travailleur social. Un signalement est aussitôt effectué. Le parquet de Quimper est saisi de l’affaire, puis celui de Saint-Brieuc prend le relai. Des milliers de fichiers pédopornographiques découverts sur le disque dur d’un médecin Le suspect, installé depuis 2014 à Guingamp, est auditionné par les gendarmes. Ces derniers saisissent son ordinateur personnel et découvrent près de 5.000 fichiers mettant en scène des enfants nus. L’ancien médecin, qui a effectué plusieurs voyages humanitaires au Burundi, au Congo, ou encore au Sri Lanka, explique qu’il s’agit de "photos de voyage", rapporte Le Télégramme. Au procès, le président du tribunal fait référence à des photos de jeunes garçons nus, souvent dans des positions "lascives". "Vous êtes allés au Burundi, au Congo, au Sri Lanka, comprenez que ça interroge", a déclaré le président. Selon Le Télégramme, le prévenu avait déjà été entendu à son retour du Maroc, en 2008, pour une histoire "d’attentat à la pudeur" à Agadir datant de 2003, et pour laquelle la procédure "n’a rien donné". "J’ai 73 ans, ce qui est pénalisé aujourd’hui ne l’était pas il y a 50 ans", s’est défendu l’ancien praticien, qui, selon le quotidien, est dévoré par ses tourments "pédophiles" depuis l’âge de "14 ou 15 ans". "Vous dites aux gendarmes que vous aimeriez être jugé par des pédophiles car eux seuls peuvent vous comprendre. Qu’en pensez-vous aujourd’hui ?" a interrogé le procureur. "C’était n’importe quoi… On ne choisit pas d’être ce que j’ai été depuis si longtemps. J’ai limité la casse", a répondu le prévenu. [avec Le Télégramme]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus