Visé depuis juin par une enquête pour harcèlement sexuel, le médecin a été suspendu de ses fonctions de chef du service urologie du CHU début août.
Une secrétaire du CHU d'Angers accuse cet urologue reconnu de lui avoir envoyé des dizaines de sms et d'avoir déposé des cadeaux et de l'argent dans sa boîte aux lettres. Des cadeaux que la jeune femme aurait tenté de lui rendre, pour faire cesser ses avances, sans succès. Entendu en garde à vue début juillet, le praticien a reconnu les faits, tout en mettant son comportement sur le compte d'un traitement médical à base de corticoïdes. "On se sent tout-puissant. Ça déclenche un désir incontrôlable de séduire. J’ai dû me battre contre moi-même et mes pulsions", se défend-il dans Le Monde. Mais le médecin assure qu’il n’a "jamais eu de geste déplacé, ni fait d’allusion sexuelle". Le chef de service a été suspendu de ses fonctions à titre provisoire et conservatoire le 1er août, le temps que l'enquête aboutisse. Il dénonce une cabale orchestrée contre lui sur fond de racisme anti-musulman. "Cette affaire ne concerne pas du tout le CHU", affirme-t-il, assurant que les faits se sont déroulés à l’extérieur de l’établissement. "J’estime que la note envoyée par la direction générale au procureur de la République est mensongère. Le CHU y trouve une opportunité pour me tacler." "On s’est attachés uniquement à la protection de l’agent et aux faits qui étaient rapportés, répond la directrice de l'établissement, Cécile Jaglin-Grimonprez. C’est possible qu’il y ait des jalousies entre les services mais je fais très attention à ne pas être manipulée." [avec courrierdelouest.fr et lemonde.fr]
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