Ces trois consultations de prévention ont pour objectif "de promouvoir l'activité physique et sportive et une alimentation favorable à la santé, de prévenir certains cancers et addictions et de promouvoir la santé mentale et la santé sexuelle". Elles doivent également être le lieu de "repérage des violences sexistes et sexuelles", selon le texte retenu après le déclenchement de l'article 49.3 à l'Assemblée. "C'est un premier pas loin d'être négligeable" pour "aller chercher les publics qui sont les plus loin du soin et de la santé", a défendu le ministre de la Santé, François Braun, dans l'hémicycle.
Le terme "consultation" proposé par la rapporteure LR Corinne Imbert a été préféré par les sénateurs à celui de "rendez-vous", initialement prévu par le Gouvernement, suscitant des débats au sein de l'hémicycle. "Faire un rendez-vous de prévention me semble plus utile parce qu'on peut rencontrer différents types de professionnels", a défendu, sans succès, le sénateur Les Républicains Alain Milon.
Le Sénat n'a pas retenu les amendements visant à préciser les contours de ces consultations, malgré une "liste à la Prévert" de propositions. François Braun a en effet défendu "l'importance de ne pas trop rentrer dans le détail pour adapter à chaque individu le contenu de ces rendez-vous", qui sera précisé par le Haut Conseil de la santé publique.
Le Sénat a également adopté un amendement de la rapporteure visant, pour les consultations après 25 ans, à faire participer les mutuelles complémentaires au financement. Le ministre avait demandé le retrait de cet amendement, soulignant que "les complémentaires ont bien sûr un rôle très important à jouer dans la prévention", mais qu'"un travail de concertation est en cours" avec ces dernières.
Alors que les négociations conventionnelles ont débuté mercredi 9 novembre entre l'Assurance maladie et les médecins libéraux, ces derniers devront s'entendre pour définir le tarif de ces consultations.
[Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus