Pour arriver à ce résultat, les experts de l'institut public ont déterminé le nombre de décès "attendu en l'absence d'épidémie" - compte tenu de l'augmentation et du vieillissement de la population, et de la tendance à la baisse des risques de décès à chaque âge. Puis, ils l'ont comparé au nombre de décès réellement constaté, toutes causes confondues. Au total, cette surmortalité calculée a atteint +55.600 de mars à décembre 2020, puis +39.100 en 2021, soit presque +95.000 décès en tout. Sur la même période, le bilan humain de l'épidémie de Covid-19 a pourtant été nettement plus lourd: de 130.000 à 146.000 personnes auraient été emportées par le virus, selon différentes estimations. Cette différence s'explique par le fait que certaines victimes du Covid sont des personnes "fragiles" dont les démographes considèrent que, même sans l'épidémie, elles seraient décédées d'une autre cause (diabète, maladie cardiovasculaire...). C'est ce que les spécialistes appellent "l'effet moisson". [Avec AFP]
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