Don de plasma : la moitié des machines suspendues pour "risques toxiques"

14/09/2018 Par Fanny Napolier
Santé publique
La moitié des machines utilisées en France pour les dons de plasma ne peuvent plus être utilisées, par crainte de risques toxiques pour les donneurs.

"C'est une mesure de précaution dans l'attente des expertises" diligentées par l'ANSM, a indiqué le Dr Sylvie Gross, directrice médicale de l'Établissement français du sang (EFS), confirmant une information de L'Usine Nouvelle. Accusées par des lanceurs d'alerte de faire courir des risques toxiques aux donneurs de plasma, 300 machines de la société américaine Haemonetics, qui représentent la moitié du parc français, ne peuvent désormais plus être utilisées. Cette décision, qui a pris effet mercredi, fait suite "à la survenue de plusieurs signalements de matériovigilance portant sur ces dispositifs de prélèvements sanguins", a indiqué l'ANSM. L'un de ces incidents a eu lieu lors d'un don à Tarbes et a été signalé le 26 août par l'EFS. Lors de cet incident, une "multitude de particules noires visibles à l'œil nu" ont été observées à l'intérieur de la machine et de la poche de plasma, "de quantité, de taille et d'aspect inhabituels", selon le texte de la décision de suspension prise par l'ANSM. Ces particules sont en cours d'analyse, a précisé l'ANSM à l'AFP. "Ces incidents n'ont pas eu de conséquence sur les donneurs", assure l'EFS. Le 23 mai, trois lanceurs d'alerte ont déposé plainte auprès du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée", et non mise en œuvre d'une procédure de retrait et de rappel de produits de santé. Selon les lanceurs d'alerte, les joints de ces bols sont sujets à une usure anormale, aggravée par les vibrations de l'appareil. L'un de ces lanceurs d'alerte, Alexandre Berthelot, est un ancien directeur commercial de Haemonetics. Il a démissionné en avril 2015 et accuse l'industriel de pratiques irrégulières. "Cette situation n'est rencontrée que sur le marché français", a assuré Haemonetics dans une déclaration transmise à l'AFP, ajoutant prendre ces questions "au sérieux" et collaborer "activement" avec les autorités de santé, pour mettre en œuvre des "actions correctives appropriées" si nécessaire. [Avec AFP]

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
5 débatteurs en ligne5 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2