Face au Covid, le ministère veut former des aides-soignantes en 15 jours
"Cette décision s’apparente à un véritable mépris du métier", fulmine le Comité d'entente des formations infirmières et cadres (Cefiec) dans un communiqué daté du 14 octobre. Lors des rencontres RH de la santé, organisées en début de semaine, la DGOS aurait en effet évoqué sa volonté de mettre en place une "autorisation temporaire d’exercice aide-soignant pour des non aides-soignants", octroyée au terme d'une formation accélérée de 15 jours. "Un aide-soignant en 15 jours, pourquoi pas un infirmier en 3 mois et un médecin en un an si on suit la logique", s'est insurgé de son côté le syndicat Convergence infirmière, dénonçant une conception de la "santé au rabais".
"Rappelons que la formation actuelle se déroule sur 10 mois pour garantir la qualité des soins" et qu'elle est aujourd'hui "considérée comme insuffisante", relève le Cefiec. C'est pourquoi des travaux de réingénierie de la profession ont été lancés, en vue d'une montée en compétence des AS. Rien que pour acquérir les bases du métier, il faut en passer par 8 semaines de stages et 5 semaines de formation théorique, souligne l'organisme, constituée de cadres formateurs, qui s'interroge sur le profil de ces candidats, destinés à intégrer des "services en tension avec des personnels épuisés". "Si les candidats à cette mission se prédestinent au métier d’aide-soignant, nul doute que cette expérience, dans de telles conditions, pourrait délivrer une image dévalorisante du métier", note le Cefiec.
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