"Le Gouvernement poursuit son engagement en faveur de la non-discrimination dans le domaine du don de sang, et confirme la disparition de la référence à l’orientation sexuelle dans les critères de sélection des candidats au don", a indiqué hier le ministère de la Santé dans un communiqué, se félicitant d’être "l’un des premiers pays au monde" à prendre cette décision, "tout en maintenant un très haut niveau de sécurité transfusionnelle". Un arrêté doit être signé ce mercredi. Concrètement, cela veut dire qu’à partir du 16 mars prochain, date d’entrée en vigueur de la mesure, les homosexuels pourront donner leur don, sans conditions. "Ce délai tient compte de la nécessité de former les préleveurs et d’adapter les différents documents liés au recueil des informations, dont le nouveau questionnaire", précise le communiqué. Tous les Français pourront ainsi participer aux collectes sur la base des mêmes critères. Une demande formulée depuis longtemps par les associations.
Dès le 16 mars, tous les français, quelles que soient leurs orientations sexuelles, pourront donner leur sang !
Nous mettons fin à une inégalité qui n’était plus justifiée. #DonDeSang pic.twitter.com/wjnd1ylqt1— Olivier Véran (@olivierveran) January 11, 2022
Depuis 2016, les homosexuels pouvaient donner leur sang mais ils devaient respecter une période d’abstinence et la déclarer lors de l’entretien préalable. Cette dernière était passée d’un an à quatre mois en 2019. Une "première étape" vers un alignement des conditions du don pour les homosexuels sur celles des hétérosexuels, prévu "à l'horizon 2022", avait alors indiqué le ministère. De 1983 à 2016, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ne pouvaient faire don de leur sang en raison des risques de transmission du VIH. VIH : tout médecin peut désormais initier une PrEP Si l’orientation sexuelle ne sera donc plus demandée, deux questions nouvelles ont toutefois été ajoutées au questionnaire : les donneurs devront préciser s’ils prennent un traitement pour la prophylaxie pré ou post exposition au VIH. Dans ce cas, le don sera retardé de quatre mois "à compter de la dernière prise du traitement". La liste des médicaments dont l’utilisation entraîne un ajournement a par ailleurs été mise à jour, précise le ministère. Cette évolution – qui "s’appuie sur les éléments scientifiques" – va s’accompagner de mesures de surveillance en vue de suivre et d’évaluer les conséquences, ajoute-t-il.
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