“Très préoccupée par le tirage au sort mis en place dans certains pays pour l'accès au traitement par Zolgensma, je rappelle que la France n'est pas concernée : toute personne qui a besoin de ce traitement y a accès”, a tenu à clarifier la ministre de la Santé, Agnès Buzyn devant la polémique qui enfle ces derniers jours autour du Zolgensma. Le 28 décembre dernier, le laboratoire Novartis a annoncé sa décision d’offrir au hasard, en les tirant au sort, son médicament à une centaine de bébés condamnés de moins de deux ans. Actuellement destiné aux enfants atteints d’amyotrophie spinale, le coût de ce traitement est estimé à deux millions d’euros pour une injection. C’est le médicament le plus cher du monde.
Très préoccupée par le tirage au sort mis en place dans certains pays pour l'accès au traitement par Zolgensma, je rappelle que la France n'est pas concernée : toute personne qui a besoin de ce traitement y a accès.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) December 27, 2019
“Le principe de tirage au sort pour accéder à un traitement ne correspond pas aux valeurs de notre système de santé, qui vise un égal accès aux soins pour tous”, a poursuivi la ministre sur son compte Twitter, en rappelant que la France n’était pas concernée. “Le ministère mène des réflexions sur la soutenabilité financière à long terme du remboursement par l'assurance-maladie de ce type de traitement. La nouvelle commission européenne sera de nouveau saisie de cette question majeure”, a-t-elle également annoncé.
Le ministère mène des réflexions sur la soutenabilité financière à long terme du remboursement par l'assurance-maladie de ce type de traitement. La nouvelle commission européenne sera de nouveau saisie de cette question majeure.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) December 27, 2019
Novartis se défend De son côté, Novartis a réagi dans un communiqué adressé au journal Le Figaro : "Dans la conception de ce programme, AveXis a collaboré avec un comité consultatif de bioéthique indépendant et s’est attaché aux principes d’équité, des besoins médicaux et d’accessibilité mondiale afin de déterminer au mieux la répartition globale d’un nombre restreint de doses, évitant de favoriser un enfant ou un pays par rapport à un autre". L’AFM-Téléthon s’est quant à elle indignée qu’un tel programme ait pu être imaginé et proposé à des parents dont les enfants sont condamnés. [Avec Le DNA]
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