Médicaments manquants en pharmacie : la moitié des Français concernés
Les entreprises du secteur de la répartition pharmaceutique, chargées d'acheminer chaque jour 6 millions de boîtes de médicaments dans les 22 officines françaises, alertent les pouvoirs publics sur "la menace qui pèse sur cette mission de service public".
"Pharmacie des pharmacies", les répartiteurs pharmaceutiques assurent la conservation, le contrôle et la livraison chaque jour des 22 000 officines. Les sept entreprises du secteur, rassemblant 169 établissements et 12.000 collaborateurs, lancent le premier observatoire de l'accès aux médicaments. Alors que 46% des Français prennent un médicament quotidiennement, près de la moitié des répondants (48%) rapportent des difficultés d'accès : au cours des 12 derniers mois, ils n'ont pas eu accès immédiatement à au moins un médicament. Et cela sans compter les ruptures de stock de Levothyrox et de vaccins. "Dans de tels cas, le système de répartition demeure performant, puisque 84 % des Français ont obtenu leur médicament manquant en 24h dont 34 % en moins d’une demi-journée", précise l'Observatoire. Mais ces tensions d'approvisionnement constituent néanmoins une source d'inquiétude pour 80% des Français, comme pour les répartiteurs qui alertent sur la "crise économique sans précédent" qui fragilise le secteur. "Selon le rapport de la Cour des Comptes 2017, la rentabilité des entreprises de la répartition pharmaceutique a été divisée par 3,5 entre 2009 et 2014, relève l'Observatoire. En 2016, le résultat d’exploitation consolidé des 6 principaux acteurs du marché était nul pour un chiffre d’affaires de 17 Mds d’euros." Cette crise est le fruit de la baisse des marges, de la baisse des prix des médicaments et du développement des médicaments génériques. Pour un médicament vendu à 10 euros, les répartiteurs n'empochent en effet que 0.27 euro.
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